La commune
La commune des Églises d’Argenteuil, située sur l’axe routier Saint-Jean d’Angély-Poitiers, compte environ 530 Argenteuillais et Argenteuillaises. La localité s’est développée au Moyen Age autour de son église et d’une ancienne commanderie d’Hospitaliers (dont il ne reste que peu de trace) et comptait donc deux églises, d’où son nom. Argenteuil ferait quant à lui écho à un ancien site argentifère.La commune se situe dans la vallée de la Boutonne, qui la délimité au nord-ouest. Le grand village de Pouzou longe la rivière et compte deux anciens moulins à eau. À l’opposé, au sud-est, le hameau de Fragne possède un paysage très différent, au relief prononcé.
Le bourg est positionné entre ces deux hameaux, sur la route de Saint-Jean d’Angély à Poitiers. Parmi les constructions remarquables, l’église Saint-Vivien du 12e siècle (façades et colonnes du choeur inscrites à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques) et le logis du bourg du 18e siècle avec ses portails richement sculptés (privé, visible de la rue uniquement).
La commune possède un intérêt touristique de part sa position sur un des chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Depuis quelques années, les randonneurs ont repris le pèlerinage, qui a été mis à l’honneur par le conseil de l’Europe en le faisant le premier « itinéraire culturel » et par l’UNESCO qui a classé les chemins au patrimoine mondial.
Le patrimoine
L’église Saint-Vivien : Dédiée à Saint-Vivien, la façade occidentale de l’église, avec son portail roman, est inscrite Monument Historique. Comme un bon nombre d’églises endommagées pendant la guerre de Cent Ans, elle a été remaniée au 15e siècle. La fenêtre gothique située sur le chevet en est un des témoins.
Elle n’a rien a envier à d’autres édifices de la région, car ses chapiteaux à l’intérieur sont apparentés à la sculpture d’Aulnay de Saintonge ou encore de Fenioux.
Son portail est surmonté de voussures finement sculptées de marguerites et de feuillages stylisés. Ses chapiteaux de part et d’autres de la porte représentent des têtes grimaçantes, des animaux fantastiques et des rinceaux. À droite de ce portail se situent deux pierres en saillies : il s’agit en bas d’une console et en haut d’un dais, les deux devant accueillir une sculpture.
Le portail du logis
L’imposant portail du logis, à la sortie nord du bourg, comprend quatre piliers moulurés, surmontés de vases débordant de fleurs sculptées, ainsi qu’une grille en ferronnerie ouvragée de volutes.
Le lavoir
Avant l’édification du lavoir, il existait à cet emplacement quelques pierres fixes disposées le long de la rivière où les habitants de Pouzou venaient laver leur linge. Établi au bord de la Boutonne et des peupleraies, il bénéficie d’un environnement des plus agréables pour la promenade.
La Boutonne
La rivière Boutonne, longue de près de 100 kilomètres, prend sa source au sud des Deux-Sèvres, entre en Charente-Maritime à Saint-Séverin et Dampierre sur Boutonne, avant d’aller se jeter dans le fleuve Charente à l’ouest des Vals de Saintonge, à Bords. 25 communes du territoire sont arrosées par la rivière, dont Les Églises d’Argenteuil où elle coule dans le hameau de Pouzou. Composante essentielle du paysage de la commune et véritable coulée verte au milieu des plaines du nord, la Boutonne a dessiné le long de son cours des méandres, îles, marais et plaines inondées en hiver.
Si la présence de la Boutonne a permis l’implantation de moulin à eau depuis des temps très reculés, Pouzou en possédait deux, aujourd’hui ses rives accueillent des peupleraies artificielles. Les peupliers, qui croissent sur des terrains alluviaux, aérés et humides voire temporairement inondés, ont trouvés ici le cadre idéal de leur implantation. Essence à croissance rapide, les peupliers sont plantés en alignement afin de rationaliser l’espace et de permettre une production améliorée.
Les peupliers
Le bois de peupliers est un matériau polyvalent et peut être employé dans divers secteurs, mais le principal débouché en Vals de Saintonge est le déroulage. Cette industrie nécessite un bois de qualité, droit et sans nœud, qui exige un entretien attentif des peupleraies. D’importantes usines créées au cours du 20e siècle non loin de la Boutonne (Malvaud à Loulay, Lécuiller à Tonnay Boutonne, BDR à Poursay Garnaud, Joubert à Saint-Jean d’Angély, etc.) mais aussi des scieries artisanales plus modestes, ont exploité ou exploitent toujours cette ressource.
Le lavoir
Construit au bord du ruisseau de Fragne, le lavoir était commun aux habitants du hameau. Sa toiture est soutenue par trois piliers carrés en pierre de taille.
Le four
Cet ancien four commun, situé au centre du hameau, était destiné aux habitants du Grand Fragne. La bouche du four, surmontée de tuiles plates, est flanquée de deux petites niches, qui servaient à poser des ustensiles.